
Europe
Féodale
Les
troubles des 9e et 10e ont conduit à un
émiettement du
pouvoir que compense plus ou moins la hiérarchie des liens
vassaliques.
Chaque royaume nourrit des forces
séparatistes, en fait sinon en droit.
Le
Saint Empire
L'empire
prends le nom de Saint au 12e. Au 13e, l'ordre Teutonique se
taille un vaste domaine, en soumettant les populations slaves. Le
peuple frison se développe également
graçe au
succès du commerce avec leurs gros bateaux à fond
plat.
L'autorité
de l'empereur doit se jouer de l'indiscipline des vassaux, de la
politique italienne avec l'affirmation grandissante de l'autonomie des
villes du nord de l'Italie. Le royaume de Sicile est
également
trés disputé.
Le
pape Grégoire VII (1073-1085) s'attaque aux charges
ecclésiastiques, bases du pouvoir impérial. La
lutte
porte sur la prééminence du pouvoir et des
questions
territoriales. Le paroxysme est atteint sous
Frédéric II
(1211-1250), présenté comme l'
"Antéchrist" par la
papauté !
Royaumes Scandinaves
Au
10e, le Danemark
s'organise en royaume, sous le roi Harald "à la
dent
bleue", et se christianise. Après l'an mille, Svend
"à la
barbe fourchue" puis Knud "le grand" envahissent l'Angleterre et la
Norvège. L'archevèché
devient indépendant (1104) et la monarchie
héréditaire. En 1219, le Danemark fonde Reval
(Tallinn)
et conquiert l'Estonie.
En Norvège,
il n'existe pas d'autorité durable à
l'époque des
vikings. Olaf Haradson, futur saint Olaf, se convertit au christianisme
et fonde le premier royaume (1016-1028). Un
archevéché
est fondé au milieu du 12e. En 1264, les
Norvégiens
reprennent le contrôle de l'Islande. La capitale
norvégienne est d'abord Bergen, abandonnée au
profit
d'Oslo, plus loin des allemands de la Hanse. Les allemands de la Hanse sont
une organisation commerciale puissante de la Baltique, basée
autour des villes d'Allemagne du Nord
et constituent une
menace pour les scandinaves.
En Suède,
un archevéché est fondé en 1164
à Uppsala.
Au siècle suivant la capitale est Stockholm. En opposition
aux
russes dans la conversion des Finnois, les Suèdois, soutenus
pas
la papauté, entreprennent la conquète de
la Finlande de
1249 à 1323, date à laquelle les
frontières aves les russes sont
arrétées.
L'esclavage
est aboli en europe du Nord, sous l'infuence de l'église qui
mets en place les ordines (prêtre+chevalier+paysan). La
monnaie
est introduite en lieu et place de l'argent au poids. Le commerce de la
fourrure est abandonné (au profit de la russie ?).Principautés Normandes
En
1066, les Normands, descendants des scandinaves, en la personne de Guillaume le conquérant, s'emparent
de
l'Angleterre et mettent fin aux invasions scandinaves. D'autres
s'engagent comme mercenaires, auprés des lombards et des
byzantins.
Chargés
par la papauté de chasser les Byzantins des Pouilles et
de Calabre, puis les arabes de Malte (1090) et de Sicile (1091), ils
s'imposent et
fondent le royaume
normand de Sicile.
L'église officielle est romaine, mais l'administration est
d'inspiration byzantine et arabe, les communautés orthodoxes
et
arabes conservant leur liberté religieuse jusqu'au 12e.
Malte,
désormais liée au royaume de
Sicile, redevient
chrétienne.
La
papauté, en lutte contre l'empereur Barberousse, s'associe
au
royaume de Sicile qui préfère une
alliance. A la
mort de Roger II, Henri VI s'empare de la royauté.
Ces
deux royaumes resteront, pendant 2 siècles, les
mieux
gérés de la chrétienté.
Angleterre
L'aristocratie
anglo-saxonne est défaite et remplacée par une
aristocratie de "barons"
normands, auxquels sont attribués les
postes clés de l'église anglaise. Cette
élite
parle et impose, de facto, le français comme langue
officielle jusqu'au 14e.
L'Angleterre souhaite soummettre les
celtes, mais s'oppose à une résistance de l'Irlande
comme des Gallois. Des chevaliers anglo-normands parviennent cependant
à établir de grands domaines au
détriment des
chefs celtes.
Par une succession d'alliance, Henri
Plantagenêt (Henri
II)
devient roi d'Angleterre et se trouve à la tête
d'un
domaine allant jusqu'aux pyrénées
(Normandie, Anjou,
Maine, Poitou, Aquitaine !). Il fait reconnaitre sa
suzeraineté en Irlande.
Il est en conflit
avec l'église,
qu'il menace dans ses privilèges, ce qui ira jusqu'au
meurtre de
Thomas Becket,
archevèque de Cantorbéry.
Lui
succèdent ses fils Richard
coeur de Lion puis Jean
sans Terre. Ce dernier perd la majorité de ses
terres en France et doit affronter une révolte des
barons (1214).
Les écossais
combattent les Norvégiens aux hébrides. En 1266,
les scandinaves ne conservent que les Orcades et les Shetlands.
Royaume
de France
Le royaume est aux mains de comtes aussi puissants
que le roi :
- comté de Flandres et ses
villes drapières, trés lié aux Anglais
(qui fournissent la laine),
- comté de
Champagne, avec le domaine de la maison de Blois, alliés du
roi,
- duchés de Bourgogne,
capétiens alliés du roi,
-
comté de Poitou qui a soumis le duché d'Aquitaine.
-
comtés de Toulouse et de Barcelone fort peu soumis
à la suzeraineté royale et en opposition.
-
duché de Normandie, d'Anjou, du Maine et de la
Touraine aux mains des Plantagenêts,
-
comté de Bretagne, passé sous la
suzeraineté du duché de Normandie en 1113.
Au
11e, la langue des ducs de Normandie (franco-normand)
s'impose.
En
1095, le pape Urbain II est à l'origine de la
première croisade en lançant, le 27 novembre 1095,
l'appel de Clermont qui promets l'absolution des péchés
à qui reconquiert Jérusalem. Nobles allemands et
français aussi bien que repris de justice y voient l'occasion de
gagner le salut de leur âme.
Les plantagenêts,
Angevins héritiers des normands, devenus rois d'Angleterre
au 12e, revendiquent leurs possessions en France, ce qui conduit
à la guerre. En 1202, Philippe-Auguste fait prononcer la
confiscation de toutes les terres de Jean, roi d'Angleterre :
Normandie, Maine, Anjou, Poitou et Touraine sont annexées au
domaine royal. Le
roi d'Angleterre ne conserve que Bordeaux et la Gascogne.
En
1214, la Flandre est annexée au domaine royal.
Au
12e, c'est la langue
parisienne qui devient la norme, donnant
naissance au français. La Sorbonne est
créée et Paris s'installe comme capitale.
La
reconquista
Engagée
au 11e, soutenues par la papauté, la reconquète
de l'Espagne
engage
activement la chevalerie française. Trés active,
la
navarre de Sanche le Grand (1004-1035) se partage en trois à
sa
mort : l'Aragon, la Navarre et la Castille.
Appelé
à la rescousse en Espagne, les
Almoravides puis les Almohades marocains contiennent l'expansion
chrétienne mais leur intolérance entraine une
émigration des juifs et des mozarabes. La nouvelle croisade,
lancée en 1212, fera tomber les Almohades, réduit
à l'émirat de Grenade.
Républiques
maritimes
Venise
est née en territoire byzantin au 9e : elle intervient
contre les
normands et obtient, en contre-partie, de considérables
privilèges commerciaux de la part de l'empire Byzantin.
La
première croisade (1096-1099) introduit des
concurrents à Venise : Génois et Pisans.
Lors
de la quatrième croisade, Venise s'associe aux
croisés
qui prennent Constantinople. Venise acquiert le "quart et demi" de
l'empire qu'elle conservera longtemps (iles ioniennes,
Crète...).
Au début du 9e, Pise
chasse les mulsulmans de Sardaigne et de Corse. Elle tire
partie
de la première croisade en orient et vit son
apogée au
12e.
Elle est en conflit avec Lucques et Florence (13e), et
finit par être vaincues par Gènes en 1284.
Gênes
s'affirme face à Venise et acquiert toute la côte
ligurienne qu'elle conservera jusqu'au 18e. En soutenant les grecs
contre les latins, en 1261, elle obtient le monopole du commerce en mer
noire. Puis elle inaugure la route maritime de l'atlantique,
jusqu'à Bruges.
La Corse, attribuée
à Pise par
le pape, en 1077, est gérée pour
moitié par
Gênes, découpage qui persistera jusqu'à
la
révolution.
La Sardaigne, quand à elle,
est administrée et, en partie, colonisée par Pise
et les Génois.
Papauté contre
empire
Partageant
les mêmes intérêts en Italie, le pape et
l'empereur
sont régulièrement en opposition. Au
paroxysme de
cette opposition, les milanais forment la "ligue lombarde". La "paix de
Constance" aboutit, en 1183, à la reconnaissance de la
pleine
autonomie des communes.