Les turcs des steppes

Les Khazars ont investis le nord-est de la mer noire, avant d'être détruits par le prince de Kiev, vers 970. Pour certains historiens, les juifs Azkhenazes descendent des Khazars, pour d'autres seule la noblesse khazar était convertie au judaïsme et d'autre encore pensent que les khazars n'étaient pas juifs ! Les kabars seraient des descendants des khazars installés en Hongrie.

Au 11e, les Coumans, à leur tour, se sont attaqués aux principautés russes.

L'invasion mongole

En 1239,  le petit fils de Gengis Khan franchit la Volga, en soumettant les russes et Kiev.
Les guerriers mongols se retirent en saccageant la Serbie, la Bulgarie, la Valachie et la Moldavie, massacres qui resteront en mémoire pendant des siècles. Ils fondent le Khanat de la Horde d'Or qui impose un tribut à toutes les principautés russes.

Au sud-Est de l'Ukraine, en 1438, est fondé également le Khanat de Crimée.

Déclin de l'empire Byzantin

En 971, les byzantins conquièrent  l'est de la Bulgarie et la Macédoine avant d'être affaiblis par le passage des Mongols.
En 1014, une légende veut que Basile le "tueur de Bulgare", ait fait aveugler 14 000 prisonniers qu'il a renvoyé chez eux guidés par un borgne épargné sur 100. La Bulgarie tombe entièrement aux mains byzantines.

En 1060, les normands chassent les byzantins du sud de l'Italie, avec l'assentiment du pape. Puis les latins interviennent dans l'empire Byzantin à l'occasion des croisades.  La troisième croisade s'empare de Chypre.
En 1204, lors de la quatrième croisade, les latins occupent Constantinople qu'ils mettent à sac. Latins et Vénitiens se partagent l'empire, ne laissant aux byzantins que l'Epire, l'Asie Mineure et la région de Nicée. En 1489, c'est Chypre que Venise achète. La thalassocratie vénitienne triomphe.

Génois, Véniciens, Bourguignon, Catalans, Français vont ensuite se disputer l'empire.

Bientôt l'empire subit les assauts des turcs, refoulés par les mongols. Puis ce sont les serbes qui conquièrent la Macédoine, l'Epire et la Thessalie.
En 1355, l'empire Byzantin ne tient plus que Constantinople, la Thrace et Salonique.

Géorgie

Bagratide David IV (1089-1125) fait de la Géorgie un pays solide. La reine Thamar qui lui succède, épouse un ossète et encourage la création de l'état byzantin de Trébizonde lors de la chute de Constantinople. C'est l'age d'or de la Géorgie qui durera, avec des hauts et de bas, jusqu'au XVe.

Serbie

La Serbie, sous le règle d'Etienne dusan (1331-1355), profite de l'affaiblissement de l'empire de Nicée pour annexer la Macédoine et une partie de la Grèce.

Empire Ottoman

En Turquie, c'est la dynastie Seldjoukides qui règne.
En 1354, ils franchissent le détrit des Dardanelles et se rendent maitre de la péninsule : Thrace, Macédoine, Bulgarie, Serbie et fondent leur capitale à Andrinople.
En 1394, ils assiègent Constantinople. L'irruption de Tamerlan ébranle l'empire Ottoman et donne un répit à l'empire Byzantin.
En 1453, Constantinople tombe et devient la capitale de l'empire ottoman. Tout le reste de l'empire tombe également, progressivement, avec Chypre (1571) et la Crête (1715) en dernier.

L'ordre teutonique

Les deux ordres germaniques des Porte-Glaive et Teutonique sont établis sur les rives de la Baltique.
Les Porte-glaive établissent un régime féodal en Courlande et Livonie avant d'être rattachés à l'ordre teutonique.
L'ordre Teutonique christianise et germanise les Borusses (peuple balte), ce qui deviendra la Prusse.
En 1308, l'annexion de la Pomérélie permet d'unifier le territoire du Saint-Empire.
En 1346, c'est l'Estonie qui est cédée par les Danois.

Le Saint-Empire est une justaposition de principautés laïques ou ecclésiastiques, qui élisent un empereur.
Le mode de scrutin par 7 grands électeurs date du 14e. Tous les empereurs sont des Habsbourg, sauf de 1742 à 1765.

Les tchéques (royaume de Bohème) et les polonais (Silésie) sont en voie de germanisation rapide.
La Slovénie est rattaché au Saint-Empire et mène une existance relativement paisible.

Bohème

Les tchéques sont un peuple slave qui occupe la Bohème (du nom celte Boïens) dont les deux saint patrons sont Venceslas et Ludmila, deux ducs chrétiens assassinés en 935.
En 1222, au sein du Saint-Empire, le roi de Bohème Otakar II annexe la Moravie, puis l'Autriche. En 1346, Charles IV, élu empereur, fait de Prague la capitale du Saint Empire et fonde la première université en 1348.
A l'oppulence d'un haut clergé (qui possède 1/3 des terres), s'oppose la petite noblesse, la bourgeoisie et des prètres. Jan Hus (1372-1415) et Jérome de Prague soutiennent des idées de réforme et seront condamnés et brulés vif , devenant des figures emblématique tchéques, symboles de vérité ("la vérité l'emportera" devise de la républqiue tchéque).
Une opposition "hussite" parvient à imposer, en 1436, la confiscation des biens de l'église, la communion avec les deux espèces (pain et vin = ultraquisme), le chatiment public et égal des pêchés mortels.
Le roi de Hongrie, commandité par le pape, essaira de faire plier la Bohème. Se succèdent des rois de Bohème et/ou Hongrie.

Hongrie

Les Hongrois mettent fin au royaume de Grande Moravie (Bohème + Moravie) au 10e. La Moravie, zone montagneuse peuplée de slovaques est alors soumise à la Hongrie. Une petite noblesse slovaque cotoie la noblesse hongroise.
La Hongrie est dirigée par la dynastie des Arpadiens qui institue un sénat et divise le pays en comitats. Elle s'agrandit de la Croatie, annexée en 1102. Elle devient un bouclier de l'occident catholique, avec la Transylvanie (=Roumanie) comme bastion avancé.
En 1241, la Hongrie est ravagée par les hordes Mongols.
En 1301, aprés une période de confusion, les nobles se rallient au duc d'Anjou, roi de Sicile qui consolide le pays. Les rois suivants maintiennent le pays malgrè des interventions militaires : contre Venise (1387), les Ottomans (1396, 1444).

Bulgarie

Siméon (893-927) batit un empire, conquiert la Macédoine, l'Albanie et prends le titre de tsar. Bientôt En 1024, Byzance soumets la Bulgarie.
En 1180, deux seigneurs bulgares mènent une révolte et reconstituent le royaume Bulgare.
En 1272, le royaume décline de nouveau sous les attaques des tatars de la Horde d'Or.

En 1331, le serbe Etienne Dusan en annexe une grande partie. En 1382, les Ottomans prennent sans difficulté les restes du royaume affaibli. L'aristrocatie bulgare est déportée. Certains paysans orthodoxes se convertissent à l'islam pour former les Pomaks, tandis que certains turcs colonisent le pays. L'église abandonne le slavon et s'héllénise.
Les Albanais résistent à l'occupant Ottoman jusqu'en 1468, avec l'aide du roi de Naples. Un exode important a alors lieu vers l'Italie du Sud et la Sicile.
De nombreux Albanais se convertissent à l'Islam pour échapper à l'impot.

Pays du nord

En Finlande, le roi (catholique) de Suède fonde la ville d'Abo, en 1150, et se heurte aux Russes (orthodoxes). En 1323, le traité de Nöteborg mets fin au différent sur l'isthme de Carélie.
L'Estonie, païenne, se mets sous la protection du Danemark, qui fonde un évéché en 1219. En 1347, Les Danois laissent le pays aux allemands (les Porte-Glaives) qui le féodalise : seigneurs allemands qui exploitent les paysans Estoniens, convertis de force au catholicisme !
En Livonie (Lettonie), en 1199, un évêque Allemand fonde Riga et l'ordre des Porte-Glaives, ordre religieux et militaire qui tente de convertir la région. Ils mettent en place un système féodal fondé sur le servage des autochtones.

Aprés une victoire contre les suédois, le russe Alexandre Nevski repousse l'ordre teutonique au lac Peipous, en 1240 (Einsenstein).

Lituanie et Pologne

En 966, Mieszko, prince des polanes, se convertit au christianisme afin de normaliser ses rapports avec l'empire germanique. L'état polonais s'accroit de la Vistule (Cracovie) puis s'affaiblit et se morcelle, en 1177, entre plusieurs duchés (la diète) qui élisent le "princeps" : c'est la monarchie élective polonaise.
L'aristocratie terrienne et l'église affirment leur puissance et christianisent les populations. L'ouest de la Pologne se germanise.
En 1226, les polonais font appel aux chevaliers de l'ordre teutonique pour lutter contre les borusses, peuple paien menacant au nord, qui sont massacrés et remplacés par des allemands, dans la région qui prendra le nom de Prusse.

En 1241, le pays est ravagé par les mongols venus de l'Est. Un roi tchéque essaie de redonner une unité au pays mais les querelles entre les Piast rebondissent. Ils doivent faire face à l'hostilité du roi de Bohème ainsi que celle des chevaliers teutoniques qui s'emparent de Gdansk puis de la Pomérélie.
Le Piast Ladislas décide de s'allier aux Lituaniens et aux Hongrois. Son fils Casimir fait la  paix avec les chevaliers teutoniques et le roi de Bohème.

En 1236, les paiens de Lituanie battent les chevaliers Porte-Glaives. Il s'en suit une période d'expansion, autour de sa capitale, Vilnius, avec annexion  des Ruthènes (actuelle Bièlorussie) et refoulement de la Horde d'Or (1363).

En 1354, Casimir le grand, suivi par Vytautas, ouvre le pays aux juifs, souhaitant ainsi favoriser le commerce, l'artisanat et l'essor des villes. Son fils, également roi de Hongrie, favorise la noblesse.

En 1386, pour consolider son trone, menacé par l'ordre teutonique, le paien Lituanien Jogaila se convertit  au catholicisme à Cracovie, épouse Hedwige, fille de Louis 1er d'Anjou, devient roi de Pologne et convertit son peuple au catholicisme. Les deux états alliés (unis en 1401) sont suffisamment puissants pour vaincre les redoutables chevaliers teutoniques (Tannenberg en 1410).
En 1454, la guerre de 13 ans éclate et se finit avec le succés des Polonais. En 1466, les chevaliers teutoniques cèdent la Pomérélie à la Pologne.

De 1440 à 1490, les rois de Pologne vont diriger ponctuellement  la Hongrie et  la Bohème.