
Cette
période voit le déclin de la "Grande Pologne"
partagée entre la Prusse, l'Autriche et la Russie.
L'empire
Ottoman ainsi que la Suède vont également céder
des territoires aux profits de ces puissances naissantes.
Recul ottoman face
à la Sainte Ligue
En
1683, les ottomans mettent le siège devant Vienne mais se
font
battre par une armée commandée par le roi de
pologne Jean
Sobiesky.
La coalition de la Sainte Ligue (Autriche, Pologne,
Venise) se forme et chasse les turcs jusqu'en 1699.
Pour renforcer leur tutelle sur la Moldavie et la Valachie, les ottomans imposent un grec phanariote (noble qui participe à l'administration ottomane).
En Serbie, vers la fin du 18e, les janissaires s'installent à Belgrade et rançonnent les paysans.
En Albanie, Mehmet l'ancien prend le titre de pacha et donne une quasi-indépendance à son pays.
Recul
suédois face aux russes
Victorieux face
à une coalition du Danemark, de la Russie et de la
Pologne,
Charles XII, roi de Suéde est écrasé
par les
russes, en 1709.
L'invasion
destructrice de la Finlande par les russes marque la
mémoire collective qui la qualifie de "Grande Rage".
La
suède cède l'Ingrie, l'Estonie et
la Livonie. Elle cèdera encore ce qui sera le
"grand-duché" de Finlande
en 1809.
En 1772, les russes pénètrent en Moldavie et Valachie
puis se retire, bénéficiant d'un "droit de remontrance"
auprés des ottomans (droit de contester un édit). La Bucovine, partie nord-ouest de la
Moldavie est cédée à l'Autriche. En 1812, les
russes obtiennent une partie de la Moldavie.
Expansion de la Prusse et
partage de la Pologne
Le duché
de Prusse, hérité en 1618 par les
prince-électeurs
de Brandebourg, devient royaume en plusieurs étapes :
-
annexion de la Poméranie orientale en 1648
(traité de Wesphalie)
- souveraineté
du duché de Prusse, abandonné par la Pologne
- reconnaissance
du roi de Prusse, Frédéric II de Brandebourg par
l'empereur d'Allemagne
- annexion de la Silésie
lors de la guerre de succesison de l'Autriche.
Il prends
désormais la Pologne en tenaille.
Dés
1733, la russie intervient dans les affaires de la Pologne. En
1763, Stanislas Auguste Poniatowski, ex amant de
l'impératrice
Catherine de Russie, est élu roi. Mais
l'impératrice veut une Pologne docile.
En 1772,
Frederick II incitera Catherine II de Russie et
Marie-Thérèse d'Autriche à se partager
la Pologne.
Ce sera chose faite au cours de trois "partages"
en 1772, 1793 et 1795, à l'issu duquel la Pologne n'existe plus.
En
1741, le royaume de Prusse a conquis la Silésie sur
l'Autriche.
Pays
du Nord et Expansion Russe
Sous
les autorités tsaristes, les populations lituaniennes sont
assimilés à la Pologne tandis que les populations
ruthènes sont
considérées comme russes, leur territoire
constituant la "Russie
occidentale".
Quasiement
toute l'Ukraine
se retrouve dans l'empire russe, y compris la
Crimée. Elle devient le "grenier à
blé" de la
russie, mais aussi la façade naval avec
Sébastopole et le
grand port d'Odessa, fondé en 1796. Aux populations
ottomanes,
repliées sur l'empire ottoman, viennent se substituer les
Ukrainiens, Russes, Bulgares, Gagaouzes, Juifs (fuyant les juifs
traditionnalistes d'Odessa!), Allemands dite "de la mer noire"...
Le star Pierre le Grand s'empare de l'Estonie
en 1721. Les "barons baltes", d'origine allemande, conservent leur
ascendant et deviennent officiers de l'armée du tsar. Seuls
les
pasteurs luthériens, allemands
également, s'interresent aux estoniens et publient
une
bible en estonien. Bientôt un poème
épique suivra :
le Kalevipoeg.
Au 17e, la Suède
s'empare de la Livonie
(Lettonie). Puis c'est Pierre le Grand, en 1710, qui
l'annexe à la Russie, tout en préservant
leurs
privilèges aux Allemands. La Livonie intérieure
reste
polonaise (et donc catholique) jusqu'en 1772, ce qui explique la
prèsense, encore aujourd'hui de catholiques à
l'est du
pays.
Le duchè de Courlande
(Lettonie) reste aux mains des "barons baltes" qui se livrent
à
la traite atlantique et ont même une colonie :
l'île
antillaise de Tobago. En 1795, Courlande passe à la Russie.
Bien
que la bible ait été traduite en 1680, en letton,
la
littérature n'en est qu'à ses débuts.
L'empire russe a enfin une façade sur
la Baltique où il fonde sa nouvelle capitale Saint
Pétersbourg.
Etats Autrichiens
En 1699, aprés plusieurs révoltes, les ottomans abandonnent la Hongrie et la Transylvanie.
Ensuite, Frerenc Rakoczi conduit le dernier assaut contre les Habsbourg dans un
conflit qui prendra fin en 1711. La Hongrie enfin unifiée comprends une variété de
populations : catholiques, calvinistes, luthériens et orthodoxes.
L'empereur
Charles impose un retour à la féodalité :
privilèges pour les nobles et asservissement des paysans.
Les paysans serbes réfugiés se mettent sous la coupe de l'aristocratie Hongroise.
En
1740, une guerre oppose les autrichiens de l'impératrice
Marie-Thèrèse (1740-1780) à des forces
alliées françaises, bavaroises et prusses. Ces forces
d'occupation sont bien acceuilies en Bohème
! Cela incite l'empereur Joseph à des réformes :
suppression du servage (liberté aux paysans d'aller et
venir), rétablissement de la tolérence religieuse,
levée des astreintes aux juifs qui peuvent sortir des ghettos,
centralisation de l'administration, réduction des
privilèges des nobles... Cela favorisera le réveil
national" tchèque.
Les paysans arrivent en ville où
l'allemand, langue dominante, doir céder le pas au
tchèque, langue des paysans.
Vers
1750, l'Autriche a reconquis toute la hongrie et la transylvanie.