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Migrations


Les populations de l'empire ottoman accèdent à l'indépendance, bénéficiant de l'intérêt croissant des puissances européennes pour les territoires de l'empire Ottoman : détroits de Bosphore et des Dardanelles (Russie), Méditerranée (Angleterre), Levant et Egypte (Français).

D'autre part, l'éveil des nationnalismes est important même s'il effraie les pays occidentaux.

Recul de l'empire Ottoman

En 1830, les grecs accèdent à l'indépendance, suite à une révolte en 1821. Les serbes accèdent également à l'indépendance.

En Bulgarie, un mouvement de retour au slavon, contre l'hélénisation, se fait jour et conduit à la création d'écoles Bulgares laïques.

En 1828, Moldavie et Valachie sont de nouveau occupés par les russes et obtiennent des institutions autonomes.  En 1848, de jeunes roumains déclenchent une révolution à Bucarest mais des troupes russes et ottomanes viennent remettre de l'ordre.
Les russes ayant envahi une nouvelle fois la Moldavie, la Turquie, la France et le Grande-bretagne déclarent la guerre à la Russie : c'est la guerre de Crimée (1853-1856) qui n'aura pas d'impact sur les peuples. Suite à la convention de Paris (1858), les deux principautés élisent le même prince,  Alexandre ion Cuza, entérinant de facto l'unification des deux royaumes pour donner la Roumanie.

En 1866, les grecs de Crête se révoltent et proclament le rattachement à la Grêce mais les ottomans rétablissent l'ordre sans que les européens n'interviennent.

En 1870, les chrétiens de Bosnie-Herzégovine se révoltent contre les turcs.  Ils sont suivis par les Bulgares, en 1872,  qui déclenchent une révolte puis une insurrection (1876). La répression cruelle des ottomans et de leurs mercenaires sans formation militaire, les bachi-bouzouks (Albanais, kurdes) soulève l'indignation internationnale (30 000 morts civils).

En 1878, la Russie décide d'intervenir, entre en guerre contre l'empire ottoman et l'oblige à signer le traité de San Stefano, prévoyant la création de la grande Bulgarie. Les puissances européennes s'y opposent et organisent le congrés de Berlin (1878) qui aboutit à :
- l'indépendance de la Roumanie, la Serbie et le Monténégro,
- la constitution de deux principautés autonomes : la Bulgarie et la Roumélie,
- l'occupation par l'Autriche-Hongrie de la Bosnie-Herzégovine et du sandjak
- l'occupation de Chypre par la grande-Bretagne.
En 1878, Chypre est placée sous administration britannique, du fait de sa position stratégique.

En 1885, Roumélie et Bulgarie fusionnent "de facto".
En 1895, les grecs de Crête se révoltent et obtiennent un statut d'autonomie.

En Albanie, un gouvernement provisoire est instauré, aussitôt réduit par la force par les ottomans. Un mouvement de renaissance culturelle se poursuit (l'albanais n'est pas langue d'enseignement). En 1887, la première école Albanaise est crée.

Pays du Nord

En 1899, les russes durcicent leur position vis à vis de la Finlande : suppression de l'armée, langue russe imposée à l'administration... En 1905, aprés la révolution russe, une nouvelle constitution est mise en place. Les femmes ont droit de vote (exercé dés 1907) mais le succès des socialistes entraine une répression russe et la russification redouble.
De même, en Estonie, le russe est seule langue autorisée dans l'administration et l'enseignement. En 1900, une cathédrale orthodoxe est construite à Tallin.

Russie

En Ukraine orientale, dés 1870, le dévelopement du chemin de fer et la présence de Houille entraine l'essor d'une industrie lourde, marquant le capitalisme sauvage et le prolétariat ouvrier d'avant 1914.
L'Ukraine occidental n'évolue pas. En 1839, l'église uniate est rattachée de force à l'église orthodoxe.

En 1897, un mouvement polonais nationnal-démocrate, porté à l'anti-sémitisme, fait renaitre l'idée d'une Pologne libre, partenaire de la Russie (le panslavisme). En parralèle un autre mouvement est né, qui s'oppose au premier :  le parti Socialiste qui forme des "légions" en vu de combattre les russes.

Autriche-Hongrie

Dés 1867, suite à des échecs face aux français et aux prussiens, l'empire se partage en deux états : l'Autriche (CisLeithanie) et la Hongrie (TransLeithanie). Au grand dam des tchèques qui fondent, en 1874, le parti national des "jeunes tchèques".
En Autriche, Tchèques et Allemands se divisent au sein du même pays en organisant chacun leur système d'enseignement.
En 1859, les usines skoda sont fondées à Plzen marquant le développement industriel du pays et l'arrivée d'une classe ouvrière.
Prague voit également un essor intellectuel (Frank Kafka, juif s'exprimant en Allemand).

En Hongrie, la magyarisation bat son plein, dans la partie slovaque du pays, au détriment des slovaques dont la langue est limitée à l'enseignement primaire et l'administration locale. En 1905, un prètre, Andrej Hlinka, fonde le parti populaire catholique slovaque et passe bientôt deux ans en prison.
La noblesse accapare les postes de l'administration et de l'armée. Les rouages de l'économie et de la finance sont aux mains de juifs magyarisés.
Dés 1905, un régime plus répressif est mis en place. En 1907, une loi instaure la gratuité de l 'enseignement tout en imposant le hongrois comme langue d'enseignement, difficile dans un pays à fortes minorités linguistiques (17% roumains, 13% allemands, 13% slovaque).

La Slovénie est séparée en deux : Dalmatie et Istrie pour l'Autriche, Croatie et Slavonie pour la Hongrie. La Croatie conserve sa langue, son culte... à travers son "sabor"(=parlement). Une université est créée à Zagreb.  En 1878, les confins militaires sont supprimés (ainsi que les avantages associés) et le "ban" est  désormais un Hongrois. Une politique répressive est menée.

La Bosnie connait des troubles (résistances aux réformes agraires, système fiscal draconien..) qui amène l'occupation  et l'administration de la Bosnie par l'Autriche "au nom du sultan". Une deuxième crise Bosniaque, en 1908, éclate lorsque l'Autriche-Hongrie décide d'annexer la Bosnie.
Le 28 juin 1914, l'archiduc François Ferdinand  tombe victime d'un attentat à Sarajevo, orchestré par des serbes Croates. Vienne déclare la guerre à la Serbie : c'est la première guerre mondiale.