Années : -3000
54 300 600 765 975 1100 1265 1400 1600 1800 1914 1925 1999
Histoire
des peuples du Moyen-Orient
Géologie
L'histoire
étant tributaire de la géographie, il faut noter
l'importance des montagnes et des déserts sur le mode de vie
et
le peuplement, puis la constitution des états.
Zone
aride, principalement constituée de déserts, de
steppe, le
moyen orient est directement tributaire des cours d'eaux
alimentés par les massifs montagneux :
-
le nil (issu du massif Ethiopiens et hauts plateaux)
-
le tigre et l'euphrate (massif du Zagros qui sépare Iran et
Irak)
- l'amou daaria, le sy daria et l'indus
(Himalaya)
D'abord
sédentaire, les populations sont devenues nomades au IIIe
millénaire av JC avec la domestication du cheval (Nord de la
mer
noire), du dromadaire (Proche-Orient) et du chameau (Asie).
Les
nomades ont une habitude de vie clanique, précaire et
s'adonne
facilement au pillage des villages, en cas de sécheresse.
La
cohabitation entre nomades et sédentaires n'a pas
cessé jusqu'au 20e avec la
création des pays (et des frontières !) et le
changement de mode
de vie.
Langue
Le
moyen-orient est
constitué de différents peuples que l'on peut
diviser en 3 groupes linguistiques :
-
Arabes, (groupe
afro-asiatique),
-
Turcs,
(groupe altaique)
-
Iraniens (groupe
indo-européen).

Langues
sémitiques (afro-asiatiques)
Les
langues sémitiques sont issues de l'Akkadien, qui
s'individualise en 3 langues principales en 1500 av JC :
l'araméen (langue parlée dominante),
l'hébreu
(langue liturgique) et le phénicien. Au 2e
millénaire, l'alphabet
phénicien apparait, dérivant d'un
abécédaire cunéiforme plus ancien (dit
d'Agourat). L'alphabet araméen
se développe à partir de l'alphabet
phénicien et donnera lui-même
l'alphabet hébreu. L'ajout des voyelles donnera naissance
aux alphabets
européens : étrusque, romain puis grec.
La langue
arabe, bien
que pratiquée plusieurs siècles av
JC et écrite à partir de -267, doit son
essor à l'émergence de l'islam, le Coran
étant révélé en langue
arabe à
Mahomet (570-632). Les autres langues cèdent alors le pas
progressivement à l'arabe. La langue
égyptienne
(chamitique) ne disparait pas complètement, puisqu'elle est
encore utilisée pour la liturgie chrétienne des
Coptes.
La
langue arabe classique n'est plus parlée mais sert
à la
rédaction des textes officiels et a laissé la
place à l'arabe standard moderne. L'arabe parlé
est
divisé en 2 grands groupes : l'arabe occidental (Maghreb) et
l'arabe oriental qui se décomposent en autant
de dialectes locaux.
L'hébreu
d'israel est issu de l'hébreu ancien, disparu en -500 et
ressuscité
en tant
que langue parlée par les mouvements sionistes de la fin du
19e.
Langues indo-européennes
En
1500 av JC, un
peuple indo-aryen, issu d'europe et d'asie
centrale, gagne
l'inde pour y créer le sanskrit. Un autre groupe
"iranien"
se scinde en sogdiens et perses, peuple dont est issu le
persan
moderne. Aujourd'hui, le sogdien est parlé uniquement par
les
Patchouns (créateurs de l'Afghanistan) et les
ossétes,
tandis que la branche perse est parlé par les
kurdes, les
tadjiks, les baloutches et les iraniens (persan), bien sûr.
Langues
altaiques
On distingue
trois branches linguistiques : Toungouse (Mandchourie,
Sibérie), Mongol et Turc.
Nomades
originaires de Mongolie, au 6e ap JC, les turcs envahissent l'Asie
centrale et imposent leur langue, à l'exception des Tadjik
(qui
resteront iranophone). Au 13e, une nouvelle invasion mongole
imposera le turc dans la région de la Volga (tatar).
Les
langues turques adoptent l'alphabet arabe, utilisé dans
l'islam.
En 1928, Mustafa Kemal décide de l'abandonner au profit de
l'alphabet latin, plus apte à traduire la
variété
des vocalises turques (l'arabe est pauvre en voyelles). Dans le
Xinjiang chinois, l'ouïghour sera, quand à lui,
écrit successivement en alphabet arabe, cyrillique (1956),
latin
(1959) puis de nouveau arabe (1981) !
Autres
Langues
Les
langues caucasiennes sont très anciennes,
peut-être
apparentées au basque. Elles traduisent
la variété des peuples
refoulées (et
réfugiées) dans ces régions
montagneuses.
On
compte le géorgien, l'abkahze, l'adyghè,
le
tchechène, l'ingouche et trentes autres langues au
Darghestan
dont l'oubykh avec ses 80 consommes et 2 voyelles...
Religion

Les pays du Moyen-Orient
partagent
la même religion, l'
islam, avec
cependant une histoire différente pour chaque peuple et des
divergences interne entre Chiites et Sunnites.
Plusieurs
pays se distinguent par leur religion ou par leur
langue :
-
Arménie (de
langue caucasienne et Chrétien monophysiste, premier pays
converti au christianisme en 301),
-
Géorgie
(de langue caucasienne et Chrétien orthodoxe),
-
Israél
(Juifs parlant hébreux),
-
Ethiopie (Communauté
chrétienne monophysiste importante, deuxième pays
converti) et
Egypte
(Communauté Coptes),
-
Autres Minorités chrétiennes :
Melkite (orthodoxe convertis au 18e), Maronite et Orthodoxe
(Liban), Jacobite (Syrie),
Chaldéen et Nestorien (Irak).
Judaisme
Selon
la Genèse, le judaisme est une alliance de Dieu avec les
hommes
proposée à Abraham, petit-fils de Noe, et
père de
"multitudes de nations". Dieu promet la terre de Canaan, où
s'installa Abraham au IIe millénaire av JC.
De
ses
2 fils est issu une double descendance : les
bédouins d'une
part issus d'Ismaêl, fils de l'esclave Agar et les
douzes tributs d'Israel d'autre
part issues d'Isaac, fils de Sara.
Les
hébreux, réduits en esclavage en Egypte, sont
libérés par Moise. Au cours de l'exode vers la
Palestine, la Tora (=loi) est
révélée
à Moise : elle constituera le fondement de la
religion
juive.
A la Tora viennent s'ajouter les livres des
commentaires de la Tora (2000av-100ap JC) : la "
Mishna" en
hébreu, puis la "
Gemara"
en araméen pour constituer le "
Talmud".
Le
peuple hébreux s'installe en Palestine où
il connait
une histoire analogue à celle des autres peuples : en 997 av
JC, David fait de Jérusalem sa capitale, son fils
Salomon y
édifie le (1e) temple.
Puis le peuple se divise
en deux :
Israel au Nord et Juda au Sud, avec Jérusalem. Les
prophètes (Elie, Isaie, Jérémie..)
annoncent les
catastrophes futures : en 722 les Assyriens anéantissent
Israel
et déportent sa population, en 586 Babylone prend
Jérusalem, détruit le temple et emmène
en
captivité la population.
Désormais
qualifié de peuple juif (ils abandonnent
l'hébreux
en tant que langue parlée) , ils sont dispersés
parmi les
autres peuples (première diaspora en Egypte et
Mésopotamie). En 538, ils sont autorisés
à revenir
en Palestine, s'hellénisent lors de l'occupation par
Alexandre le grand
(vers -200), puis prennent leur indépendance. En 63,
Pompée prend Jérusalem et en fait une
province romaine.
Suite à des révoltes juives, en 66, le
(2e) temple est
détruit
en 70 ap JC, puis Jérusalem est détruite
en 135 ap JC.
La
diaspora "séfarade" migre jusqu'en Espagne, puis est
refoulée en 1492 et revient s'installer dans l'empire
Ottoman.
Eglises
Chrétiennes
L'église
primitive est d'abord un courant Messianique juif, pratiquant
l'eucharistie, influencé par
différentes sectes juives (sadocites, esséniens...
ascétisme, angélologie).
A Jérusalem, en 50, une communauté juive
chrétienne, d'influence essénienne, pratique le partage
des biens, le renoncement à la sexualité et attend la
trés proche fin des temps. En son sein, deux courants s'opposent
: héllénistes (de langue grecque) et hébreux.
Bientôt la communauté est dissoute et son chef
hélleniste Etienne est lapidé et les héllenistes,
chassés, s'enfuient à Antioche où ils
convertissent des paiens.
Paul, représentant de ce mouvement
à Antioche, réussit à propager sa propre doctrine d'un judaïsme chrétien, basé sur la
foi en la rédemption (le
christ nous sauve sur la croix et l'eucharistie) alors même que le christ n'a pas
sauvé ni lui, ni son peuple. Sans doute du fait du peu de
succés auprés du peuple juif, Paul élargit son
prosélitysme aux païens.
Influencé par Paul, l'assemblée des
apôtres de
Jérusalem, en 49 confirme l'ouverture
aux
païens, non astreints aux observances juives (circoncision,
casher...) et confie à Paul la charge de convertir les paiens,
les autres
apôtres se chargeant des juifs.
Pour élargir l'accès aux paiens, Paul rompt avec les trois piliers du
judaïsme qui peuvent
se résumer ainsi "le peuple juif aura son salut en israel s'il observe
les pratiques religieuses". Désormais :
- tout le monde peut être sauvé (et pas uniquement le peuple juif)
- partout dans le monde
- sans avoir à observer les pratiques juives : circoncision, nourriture casher...
En
70, la
destruction du temple et le massacre des juifs, comparable à
une apocalypse, légitime la position
messianique du
christianisme tout en rendant définitive la rupture avec le
judaïsme, adoptée par le concile de 90.
Les apotres écrivent les évangiles et Luc, dans les
actes des apotres, prépare (ou témoigne?) de l'expansion
du christianisme dans l'empire romain : Paul devient citoyen
romain et les conversions des paiens prennent le pas sur celle des
juifs. De là l'essor du christianisme (et sa
persécution par les juifs ?).
En 135, les juifs se révoltent contre Rome, sont
persécutés et ne peuvent plus résider en
israél. Les juifs qui survivent sont les pharisiens (abandon de
Judée) et les chrétiens défendus par Justin
(apôtres), Valentin (hélléniste) et en 140, l'armateur Marcion (Paul) qui se convertit au christianisme.
Marcion réunit une sélection d'écrits (Paul et Luc) dans
un (nouveau) testament. Marcion nie l'ancien testament et voit dans le
christianisme la possibilité d'une nouvelle religion. Pour
le christianisme, l'héritage de l'ancien testament est
abandonné (Abraham=ciconsition, Moïse=fêtes juives)
mais l'ancien testament est conservé pour apporter des racines
religieuses profondes.
Les
chrétiens d'origine juive vont être
persécutés et s'enfuir : ces
judéo-chrétiens créent des églises
hétérodoxes et certains vont influencer, plus tard, la
création du coran. Les juifs eux-même commencent à
être condamnés, accusés d'avoir mis à mort
le christ.
L'église
condamne les pratiques des religions antiques
: sacrifices, haruspicine (lecture dans les entrailles), jeux
de
cirque (les dons versés au cirque sont remplacés
par des
pénitences...). L'exorcisme est encore pratiqué, les
chrétiens
étant réputés dans la
lutte contre les forces maléfiques, et les livres
chrétiens sont censés
avoir un pouvoir sacré. La notion de divin
(privilèges des
Dieux)
est remplacée par celle de Dieu (principe de vie unique).
Contrairement aux dieux païens, le
dieu
chrétien
s'intéresse aux hommes à qui il donne une
règle
de conduite et apporte à chacun d'eux (naissance de
l'individualisme ?)
le salut après la mort (ou l'enfer !), ce
qui explique en partie son succès. L'abandon de la "loi du
talion" et des sacrifices d'animaux la démarque aussi des autres
religions.
Au 3e, au concile de Nicée, les églises chrétiennes
se
constituent en communautés regroupées
autour de 5
patriarches
(=catholicos en
grec), en rivalité entre elles :
Rome, Alexandrie, Antioche, Constantinople et Jérusalem. Les
autres églises, en dehors de l'empire romain, sont
désormais autonomes : églises
Arménienne et Géorgienne, en 301 et
317. En 424, ce sont les églises de l'empire perse
sassinides qui se séparent de Rome (pour éviter
les persécutions).
Reposant
sur un clergé lettré, et animé d'un fort prosélytisme, le
christianisme accompagne l'opération civilisatrice de
l'empire
romain.
Après une dernière persécution par
Dioclétien (303), et bien que minoritaire (10 % population)
le
christianisme se
repend
dans les élites et devient la religion de l'empereur Constantin
(313) puis la
religion de l'empire sous Théodose (394).
Les persécutions des églises hérétiques entrainent des schismes
(méléciens, donatistes, sabéllien...)
et trahisons
dans les églises orientales (martyrs, suicides
collectifs!
).
Les
églises primitives chrétiennes se développent avec
différents courants de pensées dont certains
vont connaitre une certaine ampleur avant de
disparaitre :
- le gnosticisme
(évangile de Thomas) : l'âme éternelle
est
emprisonnée dans le corps par un dieu mauvais, le
démiurge. La gnose (= secret sur l'au delà) peut
nous sauver. (ébioniste : Jésus est un
homme, simoneen : condamne l'ancien testament, dieu nous
libère des anges qui ont mal géré le
monde,
ménandre : pratique la magie...)
- l'ascétisme (encratisme)
: condamnation du mariage et du vin, rigorisme moral
condamnant le corps et la matière. Inspiré des vestales ? (prêtresses païennes chastes).
- les martyres (montanisme) : rejet
de la hiérarchie et glorification du martyr...
- l'annonce de l'apocalypse : influence juive.
Pour se distingueur à la fois de la religion juive (où le messie
Jésus est un
homme ordinaire) et des religions antiques (où hommes et dieux sont
bien séparés), la
cristianisme donne à Jésus une nature double originale :
homme et dieu. La nature du christ, considéré comme
engendré par Dieu le
père et "consubstantiel" au père va devenir un
point de théologie majeur du christianisme : le Christ est
il le verbe, le logos?
Son
père est il Dieu ou un simple mortel ?
Véritable révolution
dans un monde antique où les Dieux
éternels ne se mêlent pas aux hommes mortels, la double
nature du Christ, divine et humain, et le "mystère de la
trinité", sont importants pour :
- la résurrection : si JC est divin uniquement, c'est le
miracle de la
résurrection qui est remis en cause, les hommes
n'ont plus la garantie d'être sauvés,
- la place de Marie et de la virginité : si JC est
humain uniquement, sa mère Marie n'a rien d'une sainte
puisqu'elle redevient simple mortelle ayant enfanté un homme,
- si JC a une double nature, il peut-être
assimilé à un humain, soumis au
péché, à la
dualité chair-esprit,
susceptible d'être possédé
par un esprit mauvais ...
Autour de ce point de
théologie vont se cristalliser différents courants
doctrinaux se disputant le pouvoir sur l'église :
-
arianisme
: le christ est issu du père et donc de
même
nature (humaine),
condamné par Nicée (et Constantin !), en 325,
mais actif en Afrique, Italie (Goths), Bourgons,
-
nestorianisme ou
nectorisme
(les "3 chapitres" de l'école d'Antioche) : le christ est
séparément un homme et un Dieu (qui
"possède"
l'homme?), décrété
hérésie en 431
-
monoénergisme et monothélisme : le
christ est de 2
natures mais a une faculté d'opérer ou une
volonté unique (résurgence sans suite du
nectorisme),
-
monophysisme
(saint Cyrile d'Alexandrie - orientation initiale) : le Christ est de
nature unique, ni Dieu, ni homme,
décrété
hérésie en 451,
-
chalcédonien
(orthodoxe)
: le christ est de deux natures "divine" et "humaine" parfaitement
inséparables, devient officielle suite au concile de
Chalcédoine, en 451.
Finalement, le
choix
sera un compromis
dogmatique et politique : le chalcédonisme proposé par les églises de l'empire de
Rome et
Constantinople va s'imposer,
rejointes par celle de
Géorgie.
Traduisant
leur refus de l'hellénisation, les
églises d'Egypte (Copte),
d'Arménie puis de Syrie occidentale (Jacobite) conservent
le monophysisme.
L'église perse (syrie orientale), quand à elle,
adopte la thèse nectorienne.
L'église catholique luttera
encore contre le pélagianisme (5e),
doctrine naturaliste et rationaliste qui prône le
libre-arbitre,
puis contre l'arianisme
diffusé par les vandales.
Persécutés
par les autorités impériales Orthodoxes, suite au
concile de Nicée, les
monophysistes accueillent la conquête arabe, plus
tolérante, avec soulagement : ils
vont traduire en arabe les écrits scientifiques et
philosophiques grecs, et beaucoup se convertiront à l'islam.
Aprés
la rupture définitive entre l'église de Rome et
Constantinople (1054),
lors des croisades, l'église catholique propose
l'autonomie
des églises en échange de la reconnaissance du
pape : les
maronnites
acceptent. En 1551, c'est une partie des Nestoriens, appelés
"chaldéens",
qui acceptent à leur tour. L'autre partie est alors
appelée "assyriens".
Le
manichéisme
(iran), fondé par Mani au IIe, est un
syncrétisme
entre christianisme, bouddhisme et zoroastrisme où le bien et
le
mal sont clairement définis. Il réfute le plaisir
de la
chair, le meurtre et le blasphème. Les
interdits sont
regroupés en trois catégories : "la
main, la
bouche et le sein".
Islam
Originaire
de la Mecque, devenu Notable aprés son mariage
avec une riche veuve, Mohamet, bien qu'analphabète,
acquiert une bonne connaissance de la bible en parlant avec les
juifs et les chrétiens.
En
610 ap JC,
Mohamet reçoit
de Dieu (=Allah en arabe), les révélations
que l'
archange Gabriel lui
dit de réciter : c'est le
Coran
(=récitation), noté et compilé par les
compagnons de Mahomet. De tempérament guerrier, il est chassé de la Mecque et exilé en 622 à
Médine (exil
appelé "
Hégire").
Se constituant
chef religieux et politique, Mahomet guerroie contre la Mecque puis
conquiert l'ensemble de la péninsule arabe.
Il
tolère les "religions du livre"
(chrétien et juif) mais convertit ou
anéantit les autres. Le
Jihad (=effort)
permet d'agrandir le "dar-as-islam" (=maison de l'islam) tout
en canalisant la propension à la razzia des nomades.
L'expansion
de l'islam est indissociable de l'expansion politique et
linguistique arabe. La création d'une loi unique permet de
fédérer l'ensemble disparate des tribus arabes,
toujours ardentes à défendre
leur honneur, leur terre ou leur identité.
Les
villes arabes naissantes (Le Caire), organisée par quartier
(un par tribu), reflète cette disparité
toujours présente.
Dans ce but, l'islam incorpore
des règles
d'organisation et de fonctionnement de la
société.
Le
Coran comporte 4 affirmations :
-
Dieu est unique et
Mahomet est son prophète, (ainsi
qu'Abraham, Moise et Jésus)
-
Dieu est tout
puissant
et éternel
- l'
Obéissance
à Dieu est impérative
(musulman =celui qui se soumets)
- le
Jugement dernier
récompensera les bons et condamnera
les mauvais
Le Coran comporte également 5
obligations dites "pilier de l'islam" :
- la
profession de foi
: il n'y a qu'Allah et Mahomet est son
prophète,
- les
5
prières dans la journée, dont
une à la mosquée dans la semaine (le
vendredi),
- le jeûne pendant le
ramadan,
- le
pèlerinage à la Mecque (=Haj)
où
il
faut faire 7 fois le tour de la Pierre noire de la
Kaaba, don de l'archange
Gabriel à Abraham. (Elle devient
noire
en absorbant les
péchés).
- le
Zakat
(=purification) : aumône versée par ceux qui en
ont les moyens (impôt religieux, en fait, pourcentage du salaire...).
Au
Coran s'ajoute la "
Sunna"
: paroles et
actes du prophète collectés par les
oulémas. D'autres oulémas élaborent la
"
charia",
loi
islamique dérivée du Coran.
Après
la mort du prophète, lui succède le calife
(=successeur!). A partir du 4e calife, Ali, apparaissent des
dissensions :
- les
kharijites qui
veulent que le calife soit choisit parmi les meilleurs
croyants. L'
ibadisme
(Oman) en est une forme atténuée.
- les
chiites
qui choisissent un autre guide (=imam) qui doit être
un
descendant d'Ali, avec des divergences selon le nombre d'imam reconnus
: les imamites (12 imams), les ismaeliens (7), zaidites
(5). Les
druzes
(Liban) sont issus de la branche ismaelienne, dont ils se
sont progressivement éloignés. Les
alaouites
(Syrie) en
sont une autre branche (ou secte selon le point de vue) datant du 9e et
la secte des "assassins" une autre encore. Cette religion permet au
peuple perse de réaffirmer son identité aprés
l'invasion arabe qui a mis à bas son autorité politique
et religieuse.
- les
sunnites (mulsulmans
orthodoxes) ne
remettent pas en cause le calife et se distinguent en 4
écoles :
hanafite, malékite, chafeite, hanbalite du nom de leurs
créateurs.
De la dernière
école, la plus
rigoriste, est né le
Wahhabisme,
toujours actif en Arabie
Saoudite, ainsi que les
frères
musulmans. En marge de ces écoles, le
Salafisme s'est
construit autour d'un retour à l'islam des
origines, avec une composante djihadiste importante. Le
djihad prône le
combat par la langue, le coeur, la main et l'épée.
Le
sunnisme,
à la différence du chiisme, ne comporte pas de
clergé : les oulémas (=docteur de loi) jouissent
d'un grand prestige et d'une grande
liberté.
L'islam
comporte
trois ville
saintes : La Mecque, Médine et Jérusalem.
Cette dernière fut visitée par le
prophète, lors d'un voyage nocturne,
en compagnie de l'archange Gabriel, aprés avoir
traversé les 7 cieux.
Le dôme du rocher fut érigé,
à
Jérusalem, pour commémorer cet
événement.
En
marge des religions
officielles, s'est développé une religion
populaire et mystique, le
soufisme.
Sous forme de confrérie plus ou moins secrètes,
elle a
joué et joue encore un rôle important en
Egypte, dans
le Caucase...
Les
sikhs
sont l'aboutissement d'un syncrétisme entre soufisme et
spiritualité hindou.
La
langue autant que la religion donnent sa consistance au monde arabe,
considéré comme un tout, malgré la
diversité des peuples qui le compose.
Histoire
Le devenir des peuples, de leur langue, leur religion et leur
culture est directement lié à
l'expansion des
empires.
Le
moyen orient fut le théatre de nombreux bouleversements
où Grecs, Romains, Arabes, Turcs, Mongols, Ottomans,
Européens se sont
succédés dans la domination de ces
régions
trés convoitées.
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-3000
54 300 600 765 975 1100 1265 1400 1600 1800 1914 1925 1999
Population
Voir
le tableau de
répartition des peuples et des
zones d'influence
Vocabulaire
Religieux
CHRETIEN
Patrice : dignitaire de
l'armée byzantine
ISLAM
Calife
(= successeur 'du
prophète') : commandeur des croyants ayant un
pouvoir spirituel et temporel.
Derviche : religieux
observant l'ascétisme soufie (=mendiant)
Imam
:
personne qui dirige la prière pour les sunnites.
guide spirituel et temporel pour les
chi'ites. (les chi'ites ne reconnaissent pas l'autorité du
calife).
Mufti : religieux sunnite qui interprete les
écritures
Oulémas :
théologien sunnite
Syndic des descendants du
prophète : maintient la pureté dela
lignée de Mohamet (5Mo en Egypte !).
Waliy
: protecteur, ami de Dieu
Vocabulaire
Politique
MUSULMAN
Cadi : juge
Cheikh
: sage (Cheikh Al-Islam = grand sage)
Efendi : titre
de respect, "maitre"
Emir
: titre de noblesse
Janissaire : jeune homme
enlevés à sa famille, formé pour
rejoindre la garde personnelle du sultan
Mamelouk
: troupe d'élite composée exclusivement
d'esclaves ou
d'anciens esclaves venus de la horde d'or ou du Caucase.
(en principe,
sont exclus les autochtones aussi bien que les enfants de Mamelouks)
Pacha
: gouverneur de province
Sultan : monarque
Vizir :
fonctionnaire de haut rang, ministre.
Wali :
préfet, gouverneur
PERSAN
Chah :
monarque
MONGOL / TURC
khan : dirigeant,
souverain
Turcoman : usage qui veut que l'on appelle
ainsi les Turcs attachés au nomadisme
Vocabulaire
Militaire
Patrice : dignitaire de l'armée byzantine
Bibliographie
Atlas
des peuples d'Orient - Jean Sellier et André Sellier